(Montréal, le 22 septembre 2016) – La requête en recours collectif déposée aujourd’hui par les Pollués de Montréal-Trudeau est la plus récente action de ce comité de citoyens pour amener les autorités publiques à intervenir afin de redonner une qualité de vie aux milliers de citoyens montréalais affectés par les survols à basse altitude des aéronefs.
Le comité de citoyens, dont les origines remontent au début des années 2010, s’est constitué en organisme sans but lucratif en juin 2013. Son premier cri d’alarme visait à attirer l’attention sur l’augmentation importante de la pollution sonore aérienne et dénoncer les manipulations statistiques d’Aéroports de Montréal (ADM) qui délimitaient alors à 2 836 le nombre de personnes vivant sous l’empreinte sonore de l’aéroport.
Rapidement, de nombreux citoyens des arrondissements d’Ahuntsic-Cartierville, de Saint-Laurent et de Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension, ainsi que de la municipalité de Mont-Royal, principalement, ont fait écho à la problématique évoquée par les Pollués en joignant leur voix au comité pour dénoncer la situation.
Une pétition de plus de 3 000 signatures manuscrites réclamant des mesures pour atténuer toutes les formes de pollution liées au passage des aéronefs, a été déposée par un triumvirat de députés de l’opposition à la Chambre des communes.
Déçus par l’absence d’échanges sérieux avec les autorités aéroportuaires sur les revendications des citoyens, Les Pollués ont amorcé en 2014 une campagne de financement afin d’installer 11 stations de mesure du bruit à leurs frais, dans quatre arrondissement et une municipalité.
Malgré le déni d’ADM, qui a contesté les niveaux de bruit enregistrés sur le territoire par les stations fraîchement installées, Les Pollués ont poursuivi leur offensive médiatique afin de susciter un véritable débat que la gestion actuel de l’aéroport ne permet toujours pas.
L’organisme a rédigé de nombreux mémoires au cours des années, pour alimenter la réflexion lors de consultations publiques. On y a fait valoir notamment la prise en main souhaitable de l’aéroport Montréal-Trudeau par l’administration municipale de Montréal, la gestion du climat sonore aérien par un organisme indépendant,  et la production d’une carte des niveaux sonores dans les secteurs concernés.
Les Pollués ont réussi à susciter des résolutions de la Ville-Centre, de l’arrondissement Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension et de la municipalité de Mont-Royal dans le but d’amener ADM à plus de transparence tout en réclamant un couvre-feu et des niveaux de vols des aéronefs plus élevés. La pression exercée sur les élus d’Ahuntsic a aussi culminée en suscitant une rencontre publique exceptionnelle avec des représentants d’ADM en juin 2015.
Hélas en l’absence de résultats concrets , les Pollués ont poursuivi leur mobilisation sous la gouverne du président fondateur, l’homme d’affaires Antoine Bécotte. L’organisme a amorcé en 2015, les étapes juridiques d’un recours collectif, pour lequel le dépôt de la requête sera réalisé en septembre 2016.

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