(Montréal, 13 mai 2014) – Jacques Roy a souligné lors d’une conférence organisée ce matin par l’Association des gens d’affaires d’Ahuntsic-Cartierville et les Pollués de Montréal-Trudeau que les gestionnaires d’Aéroports de Montréal (ADM) devraient être soumis à un organisme fédéral de contrôle, comme Hydro-Québec l’est vis-à-vis la Régie de l’Énergie au Québec.
« Ottawa a mal négocié son contrat avec Aéroports de Montréal en 1992, a analysé le directeur du département de l’enseignement de la gestion des opérations et de la logistique à HEC Montréal. Depuis 1992, ce fut un bar ouvert, avec des projets réalisés sans études et dans transparence. Qui se penche sur les décisions d’investissement d’ADM ? Sur l’imposition des Frais d’améliorations aéroportuaires (FAA) ? Il faudrait qu’ADM soit imputable à des élus. »
« On a un véritable problème de gouvernance, a-t-il continué. Ailleurs dans le monde, les membres du conseil d’administration des aéroports sont des gens venant d’horizons plus diversifiés et, surtout, ils sont plus indépendants…. »
Monsieur Roy a été encore plus cinglant sur le projet de navette ferroviaire dédiée au coût de 600 M$ qu’ADM projette de construire entre Montréal-Trudeau et le centre-ville : la part de marché de ce moyen de transport par les voyageurs variera entre 2 et 4 % à peine et aura de la difficulté à concurrencer…le taxi !
S’il a reconnu que l’espace ne manquait pas pour plusieurs années aux fins de l’expansion de l’aéroport montréalais, monsieur Roy a averti que les coûts de tels projets allaient s’avérer extrêmement dispendieux. Il a donné en exemple l’ajout de six portes d’embarquement pour gros porteurs au coût de 800 millions de dollars.
« Je ne crois pas voir de mon vivant la fin du paiement des FAA », a-t-il lancé.
En conclusion, il a observé qu’il serait logique de revoir le bien-fondé d’ADM étant donné que cette société privée a été créée en 1992 dans un contexte totalement différent d’aujourd’hui.