Dans son rapport sur la consultation publique portant sur l’accroissement des vols directs internationaux en partance de Montréal, déposé le 12 mars 2015, la Commission permanente sur le développement économique et urbain et l’habitation de Montréal a retenu un des éléments clés qu’avait soumis les Pollués de Montréal-Trudeau lors de son passage à ses audiences, l’automne dernier.
Elle recommande ainsi à la Ville de faire des représentations auprès du gouvernement fédéral pour que le maire de Montréal devienne un membre d’office du conseil d’administration d’Aéroports de Montréal (ADM), de même que trois élus de la Communauté métropolitaine de Montréal.
« Notre requête était cependant un peu plus explicite, signale Raymond Prince, directeur principal des Pollués. Nous demandions que six élus de Montréal puissent siéger à ce conseil d’administration dont un en provenance de chacun des arrondissements suivants : Ahuntsic-Cartierville,Villeray-St-Michel-Parc-Extension et Saint-Laurent et, qu’en plus, on réserve le quatrième siège à un élu de la municipalité de Mont-Royal. Mais bon, c’est quand même un pas dans la bonne direction que les membres de cette commission partagent notre intérêt de voir des gens qui ont des comptes à rendre à la population agir comme administrateurs de nos infrastructures aéroportuaires. »
Les Pollués de Montréal-Trudeau réclament toujours la présence de deux citoyens de la communauté sur le conseil d’administration d’ADM afin de représenter les intérêts des milliers de citoyens incommodés par la mauvaise gestion du climat sonore des responsables tant du trafic aérien à Montréal que de la gestion de l’aéroport.
Les Pollués déplorent par ailleurs que les membres de la Commission n’aient pas mis en relief que les nouveaux vols directs internationaux devaient s’inscrire dans une plage horaire allant de 7 heures le matin à 23 heures pour respecter le droit ces citoyens affectés par la pollution sonore aérienne à un sommeil réparateur et à une meilleure qualité de vie.
Enfin, les Pollués de Montréal-Trudeau ont trouvé complaisante la dernière recommandation de la Commission à l’effet qu’ADM continue de s’inspirer des meilleures pratiques en matière de gestion des communications et de nuisances pour maintenir une cohabitation harmonieuse avec le milieu, en particulier quant à la protection de l’environnement de la région métropolitaine de Montréal, dans le but d’assurer la sécurité et une qualité de vie maximale aux résidents limitrophes.
« Plusieurs mémoires déposés à la Commission par des groupes et des citoyens ont fait ressortir l’importante problématique de la pollution sonore sur nos quartiers et l’opacité d’ADM, exprime Antoine Bécotte, président des Pollués de Montréal-Trudeau. ADM refuse depuis des années de se prêter à des rencontres publiques avec les citoyens et nie de façon catégorique que la situation du climat sonore s’est dégradée depuis quelques années et même que les secteurs à l’est de l’autoroute 15 soient affectés par le bruit des aéronefs… ADM est une société privée vraiment loin d’avoir de bonnes pratiques et de se comporter en bon citoyen corporatif. »
Le comité exécutif de la Ville de Montréal doit maintenant déterminer ce qu’il fera avec les recommandations de sa commission permanente.