Montréal, 7 janvier 2020
La rédaction, journal Le Devoir
Objet: Dossiers environnementaux à surveiller en 2020 – Un absent de taille.
Madame, Monsieur,
Je veux vous faire par de ma grande déception sur la veille des dossiers environnementaux réalisés par « Le Devoir ». Je suis carrément tombé en bas de ma chaise ce matin, en ouvrant mon Devoir à la page A3. J’y lis le titre suivant : « Cinq dossiers environnementaux à surveiller au Québec en 2020 ». Il en manque un de taille. Où avez-vous caché le projet d’agrandissement de 4,5 G $ de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, annoncé le 30 avril 2018 par monsieur Philippe Rainville PDG d’Aéroports de Montréal (ADM) et aussitôt dénoncé par les citoyens réunis au sein du comité « Les Pollués de Montréal-Trudeau » (LPDMT) ?
Ce comité qui existe depuis 2012 s’est tout d’abord époumoné à mettre les députés fédéraux devant leurs responsabilités, relativement aux impacts de la pollution sonore et de la pollution de l’air sur la santé des milliers de personnes qui habitent l’île de Montréal. Pollutions documentées par les citoyens, par l’organisation mondiale de la santé – Europe (OMS) et par des chercheurs universitaires d’ici.
Devant le déni affiché par les acteurs élus et les gestionnaires privés d’ADM, les citoyens n’ont eu d’autre choix démocratique que d’intenter 2 actions collectives respectivement sur le bruit, action autorisée le 5 avril 2018, et la pollution de l’air et une demande en jugement déclaratoire déposée en septembre dernier, relative à la gestion des opérations nocturnes à Montréal-Trudeau (absence de couvre-feu) et à l’absence d’études d’impacts et de consultation publique face au projet d’agrandissement de 4,5 G $.
Si les personnes humaines sont partie intégrante de l’environnement, je me demande par quelle pensée Le Devoir ignore le dossier aéroportuaire de Montréal, dans sa liste des dossiers environnementaux à surveiller en 2020. Cet enjeu était également absent des pages du journal pendant la dernière élection fédérale.