Les Pollués souhaitent un successeur qui inculque une nouvelle culture d’entreprise à ADM
Les Pollués de Montréal-Trudeau ont salué avec joie le départ de James C. Cherry de son poste de président-directeur général d’Aéroports de Montréal (ADM). Au cours de son mandat, monsieur Cherry a cautionné la décision de NAV Canada de modifier ses couloirs aériens au-dessus de Montréal, décision qui a culminé à une dégradation majeure de la qualité de vie de plusieurs arrondissements montréalais.
« James C. Cherry a aussi imprégné son organisation d’une culture d’entreprise hostile aux citoyens des arrondissements qui subissent la pollution sonore aérienne découlant de ses décisions et s’est fermé à tout virage de transparence de son organisation privée, a indiqué Antoine Bécotte, président des Pollués de Montréal-Trudeau. Il a préféré être du côté des transporteurs, des gens d’affaires, des constructeurs et des démolisseurs. »
James C. Cherry a profité du laissez-faire de Transports Canada et du fait qu’ADM est soustrait à la Loi d’accès à l’information et au regard du Vérificateur général du Canada sur ses livres financiers et ses agissements. Il a profité de la constitution de sa société privée pour s’entourer principalement, à son Conseil d’administration, de personnes ignares de l’aéronautique et du transport aérien.
Les Pollués de Montréal-Trudeau souhaitent donc que le départ de James C. Cherry ouvre la porte à la nomination d’une personne plus sensible à la mission sociétale d’ADM qui est de maintenir des liens harmonieux avec la communauté en établissant des canaux de communication plus directs avec les citoyens de tous les arrondissements montréalais et pas seulement ceux des villes et quartiers immédiats de l’aéroport. Qu’il nomme des représentants non politiques des secteurs affectés par la pollution sonore aérienne – notamment en provenance d’Ahuntsic-Cartierville, Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, Saint-Laurent et Mont-Royal – sur son Comité consultatif sur le climat sonore et sur son Conseil d’administration.
Et surtout que ce nouveau président prenne la décision éclairée de modifier les corridors aériens au-dessus de Montréal en ordonnant l’adoption de nouveaux processus d’atterrissage et de décollage. Qu’il prenne la part de la qualité de vie des citoyens et non celle des transporteurs et des gens d’affaires.
« Le départ de James C. Cherry ouvre la voie à une ère nouvelle », espère monsieur Bécotte.