Les résultats des prises de mesure de bruit à Ahuntsic en juillet démontrent une détérioration de la situation par rapport aux mois précédents. On sait que pour une seconde année consécutive, Aéroports de Montréal a décidé de faire des travaux sur la piste Sud (06D-24G) pour une période de cinq mois et de détourner le gros de son trafic sur la piste Nord (06G-24D), celle qui entraîne les aéronefs à passer sur la tête des Ahuntsicois et des gens vivant dans l’est et le nord de Saint-Laurent. En fait, tous les gros porteurs – les modèles les plus bruyants – utilisent exclusivement la piste 06G-24D.
C’est la station de mesure du Domaine Saint-Sulpice (pourtant à 10 kilomètres à vol d’oiseau de l’aéroport Montréal-Trudeau) qui a enregistré, en juillet, le plus grand nombre de mouvements aériens générant des bruits de plus de 55 décibels – dB(A) – en juillet, soit 3 153, dont 588 de nuit. C’est une hausse de 20 % par rapport au mois précédent (juin). Et c’est en légère hausse comparativement au mois de juillet 2015, lui aussi très achalandé.
Les alertes de l’OMS sont déclenchées
La station de mesure d’Ahuntsic-Ouest, elle, a enregistré 2 848 passages en juillet un bond de 15 % par rapport à juin. Le niveau de bruit y est cependant plus élevé encore qu’à Saint-Sulpice. À lui seul, le LEQ des avions a atteint 54,6 dB(A) en juillet, portant le LEQ global à 62,3 dB(A). C’est bien entendu au-dessus du niveau de 55 dB(A) que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas franchir pour éviter l’émergence de maladies cardio-vasculaires et autres chez les résidants ainsi touchés. Le LEQ de Saint-Sulpice a lui aussi surpassé ce seuil.
À Ahuntsic-Sud, bien que le nombre des passages soit moins élevé (plus de 1 400 en juillet), le LEQ enregistré pour le seul bruit des avions est équivalent à celui d’Ahuntsic-Ouest (54,7). À Ahuntsic-Nord, moins survolé, le nombre de passages d’aéronefs a toutefois doublé en juillet…
Avec toutes ces données, il est incompréhensible que les pouvoirs publics (tant municipal, provincial que fédéral) restent toujours les bras croisés. C’est déplorable.
Effectivement le niveau de bruit provoqué par le passage des avions dans Ahuntsic ouest est devenu intolérable. J’habite dans Ahuntsic depuis 37 ans et notre qualité de vie ne cesse de se déteriorer. Je suis réveillée la nuit pas ce traffic aérien. La situation est devenue intolérable et nous devons nous regrouper pour faire cesser ce bruit.
Aujourd’hui avait lieu notre conférence de presse qui annonçait notre demande de recours collectif contre ADM, NAV Canada et transports Canada. Inscrivez-vous à notre Infolettre sur lpdmt.org pour rester au courant de la suite des choses.
Je crois qu’il est important de signifier au gouvernement que la crise de la Covid-19 est grandement remarquée par les citoyens des villes limitrophes de l’aéroport de Dorval: le traffic aérien est grandement réduit.
Évidemment, nous ne réjouissons pas de ce drame qui se vit depuis le mois de mars toutefois, il est important de mettre en évidence que les concitoyens ont un certain répit de ces bruits répétitifs et nocifs.
Bien entendu, ce n’est pas le moment de poursuivre les négociations. Toutefois, il va de soi que de signifier la résultante de cette pandémie sur notre bien-être en terme de réduction de pollution par le bruit. Le gouvernement prendra davantage connaissance de l’impact direct qu’a le traffic aérien sur notre santé et en tiendra compte (une fois la crise de la Covid-19 derrière nous) au moment de régler le dossier des Pollués de Trudeau ».