Nos stations de mesure de bruit recueillent les données quotidiennes, mensuelles et annuelles de la pollution sonore aérienne.
Les Pollués de Montréal-Trudeau ont installé à leurs frais une dizaine de stations de mesure de bruit à l’échelle des arrondissements montréalais d’Ahuntsic-Cartierville, Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension et Saint-Laurent, de même qu’à Ville Mont-Royal. Ces stations mesurent à la fois le bruit ambiant tout en isolant le bruit produit par les aéronefs.
La population est donc en mesure de connaître les décibels enregistrés lors de chacun de ces passages ainsi que l’heure et la direction des vents au moment des survols. Les données sont conservées et peuvent être consultées sur une base quotidienne, mensuelle ou annuelle sur le site de Worldwide Aircraft Noise Services (WANS), fournisseur de ces stations de mesure à travers le monde.
Le bruit est capté par une sonde placée à l’extérieur de résidences, reliée à un nano ordinateur qui enregistre les données et les relaient au serveur de WANS, lequel les décrypte à l’aide d’un logiciel spécialisé. Celui-ci, quand il est en mesure de confirmer que le bruit capté provient d’un avion, encercle le niveau de bruit produit par un cercle sur l’interface du relevé de la journée de chaque station. Notez que de rudes conditions hivernales altèrent les données.
Les Pollués de Montréal-Trudeau ont procédé à ces installations en raison du refus des autorités aéroportuaires de l’aéroport Montréal-Trudeau, Aéroports de Montréal (ADM), d’installer elles-mêmes des stations à l’est du Vieux-Saint-Laurent et de l’autoroute des Laurentides (A-15). ADM ne reconnaît pas que le bruit aérien perturbe la qualité de vie dans ces zones, ses stations étant regroupées dans l’environnement immédiat de l’aéroport Montréal-Trudeau. ADM modélise les résultats de ses stations pour extrapoler le bruit supposément produit au-delà de celles-ci.
Jusqu’ici, les données colligées par les stations de mesure de bruit des Pollués illustrent hors de tout doute que des milliers de citoyens, certains vivant jusqu’à 14 kilomètres à vol d’oiseau des pistes, endurent des niveaux de décibels équivalents ou supérieurs aux normes établies par l’Organisation mondiale de la santé déterminant un risque pour la santé des gens qui y sont soumis.
Consultez le site de Worldwide Aircraft Noise Services (cliquez sur le Canada, puis sur Montréal et choisissez ensuite l’une ou l’autre des stations installées dans l’onglet déroulant)